Recherches Sur La Nature Et Les Causes De La Richesse Des Nations
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Adam Smith, Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations/Livre 1/2 - Wikisource
Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière et du boulanger, que nous attendons notre dîner, mais bien du soin qu’ils apportent à leurs intérêts. Nous ne nous adressons pas à leur humanité, mais à leur égoïsme
cette même disposition à trafiquer qui a dans l’origine donné lieu à la division du travail
la certitude de pouvoir troquer tout le produit de son travail qui excède sa propre consommation, contre un pareil surplus du produit du travail des autres qui peut lui être nécessaire, encourage chaque homme à s’adonner à une occupation particulière, et à cultiver et perfectionner tout ce qu’il peut avoir de talent et d’intelligence pour cette espèce de travail
pas tant la cause que l’effet de la division du travail, en beaucoup de circonstances
différence entre les hommes adonnés aux professions les plus opposées, entre un philosophe, par exemple, et un portefaix, semble provenir beaucoup moins de la nature que de l’habitude et de l’éducation.
Comme c’est ce penchant à troquer qui donne lieu à cette diversité de talents, si remarquable entre hommes de différentes professions, c’est aussi ce même penchant qui rend cette diversité utile
se défendre lui-même à part et indépendamment des autres, et il ne peut retirer la moindre utilité de cette variété d’aptitudes que la nature a reparties entre ses pareils. Parmi les hommes, au contraire, les talents les plus disparates sont utiles les uns aux autres ; les différents produits de leur industrie respective, au moyen de ce penchant universel à troquer et à commercer, se trouvent mis, pour ainsi dire, en une masse commune où chaque homme peut aller acheter, suivant ses besoins, une portion quelconque du produit de l’industrie des autres[1].