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Gricean Pragmatics

Fleeting

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Gricean Pragmatics

  1. maxime de quantité,
  2. maxime de qualité,
  3. maxime de pertinence,
  4. maxime de manière,

maxime de quantité

  1. ne pas donner plus d’information que nécessaire.
  2. donner suffisamment d’information,

jeu de la communication

Si on part de la prémisse qu’on cherche à comprendre et à être compris, on doit utiliser des mots qui vont aider cet objectif rationnel (voir Gricean Pragmatics).

Se comprendre est l’objectif final. Trouver des mots appropriés est l’objectif instrumental qui doit aider à aller dans le sens de cet objectif final. Si à un moment je ne trouve pas de mot approprié, je vais essayer de m’assurer d’utiliser le contexte pour m’assurer que l’autre me comprend bien (implicature conversationnelle).

Je pense que beaucoup de conversations se tiennent sans réelle volonté épistémique. Le choix d’un langage vernaculaire me semble alors approprié. Les maximes de Grice semblent respectées.

Cependant, il arrive parfois (souvent ?) qu’en pleine discussion, quelqu’un s’exclame “mais non, ce n’est pas comme ça qu’on dit !” ou rebondisse sur un homme de paille.

Cela se passe comme si d’un coup, cette personne avait basculé en mode épistémique sur une partie du discours.

Cela n’est pas très utile, car par convention tacite, la discussion se tenait sur un mode ordinaire, avec ces biais. Chacun devrait jouer avec les maximes de Grice et notamment faire preuve de charité interprétative.

Cela me met généralement mal à l’aise. Dans ces situation,

  1. soit je bascule en mode épistémique,
  2. soit j’invoque la convention implicite incitant l’autre à faire preuve de charité.

Dans le premier cas, cela ouvre une discussion creuse et compliquée. En effet, considérer cette partie du discours comme épistémique entraîne nécessairement de remettre en question les énoncés précédents. Comme personne ne prenait de notes et que la mémoire n’est pas fiable, ça finit en bataille de “t’as dis X”, “non j’ai pas dit X”. Il en résulte qu’on sort frustrés et pas vraiment grandis de la conversation.

Dans le second cas, cela nécessite de rappeler ou préciser, en langage épistémique, l’objectif de la discussion. Notamment, on explique en quoi cet objectif n’impliquait pas d’être précis dans ce cas là. Il en résulte que soit l’autre est d’accord et accepte d’être charitable, soit il n’est pas d’accord et il devient important de noter que la conversation a mal commencé et de la recommencer sur cette nouvelle base commune.

expérience de pensée de la roue crevé

Imagine que tu conduis ta voiture le long d’une route de campagne où il n’y a personne. Imagine que tu croises quelqu’un sur le bas côté qui semble avoir un soucis de roue crevée mais pas de cric. Tu t’arrêtes devant lui, tu sors de ton véhicule et tu lui dis. « J’ai un cric dans le coffre ».

Est-ce que l’autre est sensé comprendre que tu lui propose ton aide ? Est-ce qu’il devrait se sentir en colère si ensuite tu reprend ta voiture et t’en vas ? Est-ce tu va simplement rester devant lui sans lui proposer le cric en question ?

Derrière l’information « j’ai un cric dans le coffre », tu as dis, par implicature, que

  1. tu lui proposes ton aide,
  2. cette aide mettre concrètement en jeu ton cric.

Notes pointant ici